Acte-ualités
De la poésie en corps
C’est une expérience où le corps crée sa propre écriture, expérimente, explore, se réinvente. Des bribes de paroles ou de textes peuvent jaillir, et ce n’est ni complètement de la danse ni tout à fait du théâtre. Chacun développe son propre langage corporel loin des codes et des styles existants.
Il s’agit d’une invitation à la jubilation, au plaisir de jouer ensemble comme les enfants savent. Sérieusement, gravement, légèrement, précieusement. Des cris, des comptines, des lignes droites, courbes, des sauts, des chutes… Je me relève, tu t’éloignes, je t’arrête, tu viens, je me dérobe.
Tous à survivre sur cette chaise, En contre point, une femme apparaît, court, en retard pour un rendez-vous qui n’a jamais été fixé…En avant scène, deux êtres assis par terre mangent une orange comme s’il n’en avaient jamais mangé avant. Faire respirer l’espace entre, faire résonner les imprévus et savourer l’improbable qui surgit.
Emouvante fascination des gestes répétés frénétiquement, délicatement pour une urgence dont le sens ne sera lisible que par l’arrière cour de notre conscience ou plutôt par nos sens, nos cœurs battant, ralentissant, seuls guides d’un moment qui nous amène à éprouver plutôt qu’à penser. A cet instant là, alors, il s’est passé quelque chose que nous ne pouvons pas emporter, qui est consumé à l’instant même, informulable et que, pourtant, nous avons vécu. Ensemble et dans la solitude profonde de notre intimité.
Ce qui nous rassemble de manière universelle : la fêlure, la nostalgie, l’oubli, la souvenance, la réconciliation.
Montrer (et se montrer) ses zones de fragilités, ses bouts d’intime de soi frottés au bouts d’intime de l’autre à travers les infimes détails d’une main qui se pose, d’une paupière suspendue, d’un souffle perdu, d’une chute mal calibrée, d’un élan arrêté brusquement par l’arbitraire d’un mur qui se trouvait là lui aussi relève d’une attention portée, une qualité de présence de la part de l’acteur/danseur et du spectateur,comme pour une cérémonie, un rituel, un acte risqué.
« La poésie physique et l’émotion pour rien »
Marc Klein
En tout lieu
Créations de formes et compositions en perpétuel changement, elles se donnent, elles se vivent partout, en tous lieux possibles.
- couloir
- scène de théâtre
- Epad
- IME
- maison d’arrêt
- appartement
- cour d’une école
- friche industrielle
- champ
- plage
La Poésie est partout !
Pour qui ? Pour quoi ?
Les ateliers de théâtre corporel / danse improvisation / poésie corporelle s’adressent à tous les corps, tous les âges, aux personnes porteuses de handicaps physiques et/ou mentaux, toute personne en situation de vulnérabilité psychique, toute personne qui désire se connecter à son corps et à son imaginaire.
C’est un temps de partage où nos forces et nos points de fragilités jouent en miroir, en résonances, en occurrences.
Ils permettent d’augmenter notre conscience corporelle et d’approfondir nos ressentis, d’apprendre à jouer avec eux dans une atmosphère bienveillante et respectueuse du corps et du parcours de chacun-e.
Les ateliers permettent de trouver ou retrouver de la souplesse dans le corps et dans la tête car en changeant nos habitudes de mouvement, nous en trouvons d’autres, des nouveaux qui nous font sentir d’innombrables possibles.
Dans le cadre d’atelier avec des personnes en situation de vulnérabilité, je suis toujours en lien avec des personnes ressources tels que soignants, thérapeutes afin de dialoguer et d’accompagner le plus justement les acteurs/danseurs.
