Barbara Debarge - Danse sur la plage - Kamaraksa

La grande histoire

Elle est reconnue comme l’une des plus anciennes danses du monde.

Certains pensent que l’origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l’ésotérisme. Très peu de sources valables d’informations sont accessibles sur le sujet, voilà pourquoi il existe autant de mythes autour de l’origine et de l’évolution de cette danse.

Les origines de la DANSE ORIENTALE sont diverses et multiples. Certains l’attribuent à l’ancienne Phénicie, d’autres la relient aux tsiganes(gitans) du nord de l’Inde ayant intégré les apports locaux des pays qu’ils traversaient. D’autres encore affirment qu’elle provient de Turquie ou d’Egypte, du Moyen Orient, voire des pays méditerranéens.

Les suppositions quant à la localisation exacte sont donc très variées et il semble que la danse orientale ait été pratiquée différemment dans plusieurs pays simultanément.

On peut ainsi montrer la profusion de cet art ancien et l’existence de plusieurs styles de danse orientale faisant partie de cultures nationales.

La danse orientale Raqs Sharqi (le terme « danse du ventre » est considéré comme réducteur, il a été donné à l’époque de Napoléon en Égypte) est originaire d’Égypte et est surtout présente au Proche-Orient et au Maghreb; elle est dansée essentiellement par des femmes et s’est développée dans le monde entier.

Elle soulève parfois le voile du tabou et du sacré

Les Français ont découvert la danse orientale lorsque les soldats de Bonaparte débarquèrent pendant la campagne d’Egypte. Venant d’une société relativement pudibonde, la moindre nudité leur était alors perçue comme un puissant aphrodisiaque. En voyant ces femmes se déhancher langoureusement, ils assimilèrent la danse orientale à une invitation à la prostitution et il est vrai que certaines prostituées se sont improvisées danseuses causant de graves préjudices à l’art. Plusieurs fois interdite, la danse du ventre devint dans les années 30 le morceau de bravoure des comédies musicales égyptiennes.

On retrouve différents styles : le Baladi et Shaabi (danses populaires), le Raqs Sharqi (la plus répandue mêlant les influences modernes), les folklores (Saïdi, Fellahi, Bambouti…) et également les fusions (flamenco-oriental, tango-oriental, Tribal…).

Elle peut utiliser comme accessoire un voile (ou deux : double voile voire plus), des ailes d’Isis (voile plissé), canne (Saidi: inspirée du raqs tahtib masculin avec des bâtons), Melaya Leff (grande étoffe séparée au milieu par une broderie et décorée avec des paillettes dorées ou argentées), sagattes(castagnettes en métal), Shamadan (candélabre porté sur la tête) …

Quelques styles de danse égyptienne :

Le baladi est un style populaire du Caire. La danseuse baladi porte sa tenue du quotidien si elle danse chez elle, ou utilisera une  » galabeya » si elle danse sur scène, une robe traditionnelle large, décorée ou non, avec un foulard simple sur les hanches. Les mouvements sont terriens, car les appuis se font à plat au sol et le bassin est particulièrement enraciné, lourd et puissant. Les bras sont en mouvement permanent mais toujours près du corps.  avec une prédominance de mouvements coulés, ondulants Danse entre  tradition et modernité et reflète  l’âme égyptienne. Le baladi se danse généralement les pieds à plat. La musique qui l’accompagne est dominée par l’accordéon ou l’orgue électrique avec fonds de percussions. 

Le sharqi est basé sur le style baladi mais fut développé par Samia Gamal ,Neima Akef et d’autres danseurs dont la célébrité s’établit pendant l’âge d’or de l’industrie du film égyptienne. Ce style vint à être considéré comme le style classique de la danse égyptienne. Elle emprunte au ballet classique. C’est une danse faite de tours, demi tours, pointés, les bras sont loin du corps. On y trouve des arabesques, des jeux de voiles. Les mouvements sont amples. Le costume est très élègant et raffiné, fait de paillettes et de strass.

Le saidi est une danse folklorique est née dans le saidi (sud de l’Egypte), de la parodie de la danse des hommes (rasq tahtib) avec leurs batons. Si le Rasq tahtib est dansé en générale par plusieurs hommes, de manière plutôt guerrière, la rasg el essaya est malicieuse (car parodie) et utilise un bâton plus court et plus léger que celui des hommes. La rasq el assaya s’est considerablement développée et est dansée sur de nombreux morceaux de pop baladi (moderne). Ce qui reste commun, c’est le rythme souvent appelé saidi (doum tack doum doum tack-en fait une simple variation du masqsoum).

Une danse comme baume au corps

C’est une danse d’expression des émotions, des sentiments qui marie le cœur, l’âme, le sacré et le profane. Chacune peut y trouver sa place la danser à sa façon selon sa personnalité, son état d’être du moment. Elle s’adresse à toutes les générations, tous les corps, tous les âges. Pour autant, c’est un apprentissage exigent et qui s’acquiert avec le temps.

Contrairement à ce que l’on peut penser, la danse orientale ne se limite pas à des mouvements du bassin. En effet, elle sollicite souplesse et tonicité du buste, des épaules, des bras, des mains, du bassin et du ventre. Elle permet de tonifier les cuisses, d’assouplir les articulations, de bien développer les abdominaux et d’entretenir le dos. Certains mouvements amples demandent une souplesse extrême du dos mais l’essentiel réside dans la contraction musculaire, si bien qu’on peut pratiquer cette danse à tout âge en fonction des limites de chaque danseuse ou danseur.

En plus d’être belle, sensuelle, légère et profonde, la danse orientale permet également de muscler son corps. Elle améliore la posture et tonifie les muscles, elle prévient l’ostéoporose et renforce les os, elle prépare à l’accouchement (voir périnée ci-dessous), elle réduit le stress, elle permet d’assumer son corps et se sentir plus féminine. Elle permet aussi de muscler son périnée, de prendre conscience de son existence, d’affiner nos sensations, nos perceptions internes.